Impliquant expressions faciales, gestuelles du corps bien précises et des signes de la main, la langue des signes en abréviation « LSF » est un véritable mystère pour bon nombre d’entre nous.
Bien que ce mode de communication si particulier permette, dans un milieu de personnes sourdes et malentendantes, de comprendre et se faire comprendre. Il est difficile de ne pas se demander comment ce langage pour sourd si complexe a été inventé et qui est l’inventeur de génie derrière cette invention révolutionnaire !
Dans ces quelques lignes, nous vous proposons de découvrir l’inventeur, les origines ainsi que l’histoire de la langue des signes.
L’invention de la langue des signes : plus vieille que l’humanité ?
Vous serez surpris de savoir que la gestuelle des signes pour communiquer existe depuis la nuit des temps. En effet, dans diverses situations, l’homme avait tendance à communiquer en utilisant ses mains, des expressions faciales ou même des mimes. Ce langage n’était pas seulement utilisé face à une personne sourde et malentendante, mais aussi pour se faire comprendre face à des personnes parlants différentes langues.
Dans l’antiquité, des documents écrits par le grand philosophe Platon relatant l’existence de la langue des signes, (le Cratyle,) ont été retrouvés.
Plus tard, dans l’occident moderne, au XVIe siècle, c’est un moine bénédictin d’Espagne connu pour être le premier instituteur pour les sourds, nommé « Pedro Ponce de Léon », qui a créé une école pour l’apprentissage de la langue des signes dite « Monastique » destinée aux enfants sourds.
Au fur et à mesure des siècles, la langue des signes a connu beaucoup d’améliorations de pays en pays, pour finalement devenir, le mode de communication universel utilisée aujourd’hui par tous les sourds et malentendants.
L’inventeur de la langue des signes
Difficile de connaître l’identité précise de l’inventeur de la langue des signes, car de nombreuses personnalités se succédèrent d’années en années, depuis la nuit des temps, apportant chacun sa pierre à l’édifice, pour constituer la langue des signes que nous connaissons aujourd’hui.
Mais l’inventeur le plus connu de la LSF reste Charles-Michel de L’Épée, que l’on appelle » l’Abbé de L’Épée ». Ce prêtre de France, précurseur de ce langage si particulier, ne l’a pas inventé de toute pièce, mais est le premier qui a permis son institutionnalisation.
En 1771, Charles-Michel de L’Épée a fondé la toute première école gratuite pour les sourds à Paris.
La méthode d’éducation que proposait ce prêtre était une transformation du langage signé en signes méthodiques, qui permettent la représentation de différents éléments :
- Une décomposition de mot, avec chaque signe associé à un morphème ;
- Des préposition du français parlé ;
- La représentation de toutes les terminaisons de verbes.
L’Épée a mis en place une transformation de ce qu’on appelle la « VLSF » (Vieille langue des signes française), qui représente plutôt le français d’époque parlé, en inventant de toute pièce un nouveau français signé appelée « AFS » (Artificiel français signé), adapté de la langue écrite, son grammaire à sa combinaison.
Les élèves de ce fait utilisaient deux sortes de langages, l’AFS en institution et le VLSF pour communiquer entre eux.